La CAN 2021 organisé au Cameroun vient de prendre fin avec la victoire du Sénégal face à l’Égypte. Pour une compétition si riche en émotions, le Togo était mis à l’écart simplement parce que les éperviers n’ont pas su être à la hauteur lors des qualifications. Plusieurs commentaires des internautes togolais remettent en question la possibilité d’une CAN au Togo. Est-ce que le Togo peut organiser une CAN ? Le pays est-il éligible à l’organisation d’une telle compétition ?
Déjà il est très difficile de se rappeler la dernière fois que l’équipe nationale a offert un beau jeu au public. Extrêmement difficile de se rappeler la dernière qualification des éperviers à une CAN. Ah oui, la dernière euphorie était en 2006. Actuellement, il semblerait que le football est mort dans le pays tout comme la culture, et ça ce n’est pas moi qui le dit, il suffit de remarquer les multiples problèmes qui règnent au sein de la Fédération Togolaise de Football.
En gros, l’équipe nationale souffre elle-même d’un gros problème d’organisation. Il a fallu virer le fameux Claude Leroy, qui visiblement n’a pas su apporter des qualifications à l’équipe. Aujourd’hui un portugais du nom de Paulo Duarte a été mis en charge de la réorganisation. Si l’équipe nationale même souffre d’un problème d’organisation, qu’en sera-t-il de l’organisation d’une CAN qui est censé regroupé une vingtaine d’équipes africaines ? Ça, c’est un point.
Ensuite, remarquons ensemble que le Togo ne dispose que d’un seul grand stade de renom qui n’est visiblement pas à la hauteur de la plupart des stades de la sous-région. On me dira qu’il y a d’autres stades, mais ça ce sont des terrains, ce ne sont pas des stades, on peut se mettre d’accord ? Une CAN peut-elle se jouer dans un seul stade ?
Pour aller plus loin, admettons qu’une CAN soit possible au Togo et posons-nous la question : les équipes et délégations étrangères dormirons où ? Quels hôtels ? Combien d’hôtels de haute gamme dispose le pays pour offrir satisfaction aux étrangers ? Quelles routes emprunteront-t-ils pour circuler dans le pays si jamais ils ont envie de découvrir la beauté des lieux ?
Venons maintenant au niveau tourisme. Quel est l’état des principaux sites touristiques du pays ? Quel est le niveau culturel du pays, si on veut offrir un beau séjour plein de divertissement aux invités ? Ah de belles questions à se poser hein.
De toutes ses remarques, on peut juste déduire que le Togo n’est pas prêt à organiser une CAN, en tout cas pas maintenant. Vu l’évolution ralentie du pays, il faudrait encore une bonne trentaine d’année au minimum pour que le pays paraisse capable de soumettre sa candidature pour décrocher une certaine éligibilité à l’organisation de la CAN. Pour l’instant, c’est mal barré. Sauf si les boss de devant décident autrement… Bref, quelle est votre analyse sur la question ? Je rappelle que cette analyse n’a pas pour but de spoilers le pays, c’est juste un constat. Pensez-vous que le Togo est capable d’organiser une CAN dans son état actuel ? Si oui, eh bah parlons-en en commentaire.
Black T a envoyé des conseils en 5 étapes à son frangin Pikaluz. C’était lors d’une interview sur la One Radio, la même où K-Roll a cassé son papo à propos de Sheyi Adebayor. Sachant que le igwe légende de la musique urbaine togolaise a toujours esquivé les discours à propos de Pikaluz depuis leur séparetion en 2018, cette intervention serait-il un artefact qui stimule une réconciliation ?
Longtemps sujet de polémiques, la relation « Black T – Pikaluz » n’a connu aucune évolution depuis la rupture après le fameux tube «Oshee». Beaucoup d’acteurs culturels togolais rêvent de cette réconciliation, mais il semble que les deux artistes ne sont pas encore prêt à enterrer la hache de guerre.
Après qu’on lui ait posé la question de savoir ce qu’il pensait de Pikaluz, Black T a répondu avec 5 conseils. Voici ce que Black T pense de Pikaluz.
Black T affirme que Pikaluz a du talent, ce qui représente une preuve de reconnaissance artistique envers les œuvres de son frangin.
Pikaluz est trop pressé
Selon Black T, son frangin Pikaluz est trop pressé dans sa carrière ou plutôt dans ses attitudes. Ce qui l’amène à commettre plusieurs erreurs stratégiques.
Pikaluz doit reconstruire son entourage
Eh oui, pour Black T, l’entourage d’un artiste constitue le premier pilier de son évolution. Ceci dit, Pikaluz devrait s’efforcer à reconstruire son entourage. Il devrait savoir reconnaitre ceux qui l’aiment vraiment et ceux qui ne l’apprécient pas du tout.
Pikaluz devrait arrêter d’insulter les gens et accepter les critiques
Black T pense que Pikaluz devrait éviter les injures. Il semble que ses injures sont la cause de plusieurs soucis entre le talentueux rappeur qu’il est et le monde du showbiz. Black T lui conseil d’arrêter les injures et d’accepter les critiques qu’on lui envoie à propos de sa carrière.
Pikaluz devrait respecter ses ainés
En dernière position, Black T demande à son ex-collaborateur de cultiver le respect des ainés dans la musique.
C’était ça les 5 conseils de Black T à l’endroit de son frangin Pikaluz, alors qu’il répondait aux questions de Romain Dotsè sur la One Radio. Cela prédit-il une réconciliation dans les jours à venir ? Pikaluz tirera-t-il le meilleur parti de ces conseils ? Ou le prendra-t-il dans le mauvais sens au point d’y répondre de façon virulente ? Si ça vous tente d’être au courant de la suite, abonnez-vous en cliquant sur la clochette de notification en bas de votre écran.
La 18e édition des All Music Awards s’est déroulé ce vendredi soir dans la salle concorde de l’hotel 2 février à Lomé. Cette cérémonie qui récompense les meilleurs acteurs des cultures urbaines togolaises a perpétué son rituel cette année malgré la situation pandémique. Dans l’ensemble, on note quelques progrès dans l’organisation de l’évènement. Je vous fais part des quelques détails « vite fait » que j’ai pu retenir auquel j’ajoute la liste complète des lauréats. Au passage, ça faisait un bon moment que ma plume est malade, mais grâce à Dieu ça va (ah ouais ça vous n’avez rien à foutre, je sais). Alors si vous êtes là, je vous souhaite un joyeux Noël, accrochez-vous bien et c’est parti.
La présentation et le conducteur
La présentation des All Music Award 2021 a connu un peu d’amélioration par rapport aux années précédentes. J’ai trouvé une présentatrice très bonne dans son élément et dont je n’ai pu retenir le nom. La salle qui accueil l’évènement offre une certaine beauté et un prestige à la soirée. Il y a eu un live bien professionnel qui a été diffusé pour le plus grand plaisir des internautes qui n’ont pas pu être présent à la soirée. En bref, dans l’ensemble, on sent un peu de progrès à ce niveau. Le conducteur était aussi pas mal, bref, je ne fais pas trop de critiques sur ce coup.
En ce qui concerne le choix des lauréats, il y a toujours des mécontents comme d’habitude d’ailleurs. Il faut noter quelques mauvais choix comme celui de la catégorie « meilleur vidéo » et celui du « meilleur réalisateur » qui ne concorde jamais et dont l’incohérence crée toujours des polémiques. Le choix du meilleur son hip-hop de l’année est aussi mauvais en soi sur le plan statistique et sur le plan impact du morceau tout au long de l’année. Toutefois, on peut dire que cette année », les bons choix ont été faits à 70% puisque chaque artiste primé a véritablement fait un travail remarquable au cours de l’année. Ceci relance la compétition pour la nouvelle année 2022 et j’espère que les choses se feront de justesse afin d’éliminer toutes formes de critiques super négatives au profit d’une valorisation maximale des trophées. J’espère personnellement que les artistes garderont un esprit de fair-play et utiliserons leurs déceptions pour multiplier d’effort et d’impact le long de l’année prochaine.
L’accompagnement
Cette 18e édition a été un peu spéciale sur le plan « accompagnement des lauréats ». Il y a eu des partenariats qui ont servi à offrir une petite enveloppe et quelques cadeaux aux lauréats, ce que je trouve particulièrement louable. Il y a eu de l’amélioration même si ce n’est pas grand-chose, c’est qu’à même un bon départ. J’ose croire que les valeurs vont augmenter au fil des prochaines éditions.
Le tout nouveau titre du duo togolais Toofan est disponible en écoute audio. Le titre « Ona » est un morceau concept ambiance accompagné d’une chorégraphie à découvrir.
Les artistes togolais évoluant du côté de la diaspora trouvent de plus en plus de difficulté à s’imposer sur leur territoire origine. En 2021, la productivité au niveau de la diaspora est passable. La musique togolaise apparait comme un terrain compliqué à exploiter musicalement quand on vit de l’autre côté (occident) et ceci serait dû aux mentalités qui demeurent jusque-là sous-développée dans le pays face auxquelles tout le monde fuit ou paresse au lieu de provoquer le changement. Malgré les difficultés récurrentes sur ce terrain, le chanteur Eyo-B arrive à tirer son épingle du jeu et on se demande comment. Quel est sa méthode pour ne pas abandonner vu que la majorité de ses collègues préfèrent prendre le large ? Dans ce billet, je vous parle d’Eyo-B et ces quelques qualités qui pourraient faire de lui le meilleur artiste de la diaspora togolaise en 2021 et en 2022.
Eyo-B est un Togolais natif du sud. Il a commencé sa musique très tôt avec des artistes qui sont aujourd’hui considéré comme des classiques de la musique togolaise (je cite Fifi Rafiatou). Après un voyage en Italie pour ses études, il était impossible au jeune passionné de la musique qu’il est de passer du temps à travailler sans penser au bien-être de son art. L’immense amour qu’il éprouve pour la musique l’incite à se dépasser. C’est ainsi qu’il réussit toujours à faire un pas au-delà de sa zone de confort pour produire une musique qui inspire sa vision.
Eyo-B s’est perfectionné au fil du temps. Vivant son art comme un véritable explorateur de style, il définit sa musique comme un mix entre une instrumentale dansant et un message, ce qui signifie en gros qu’Eyo-B est un faiseur de « variété ». Il explore tous les styles possibles et ses œuvres ont toujours une empreinte identitaire qui est facilement reliable à sa personne. En terme plus simple, Eyo-B fait du « Eyo-B ».
Impossible d’écouter sa musique et de prétendre qu’il s’agit d’une copie. L’artiste reste originale et égale à lui-même dans la production de ses œuvres et face aux critiques, il déploie son sens d’écoute. Selon lui, se démarquer des autres est une devise pour sa carrière, c’est pourquoi il lui est impossible de faire comme les autres.
Après plus de 20 ans dans le domaine musical, Eyo-B promet porter le flambeau de la musique togolaise partout dans le monde. Il soutient son ambition avec un nouvel et tout premier album intitulé « Togovibegna » qui signifie en traduction approximative du sens « Une affaire de togolais » en langue éwé (langue majoritaire au sud du Togo).
L’album contient 30 titres qui sont tous des produits d’une recherche musicale remarquable dès le tout premier track. Découvrez Eyo-B à travers cet album disponible ici.
Eyo-B est la personnification du travail, du courage et de l’abnégation. Il est concentré et imperturbable dans sa lancée. À cause du professionnalisme qui accompagne la gestion de sa carrière, le modèle artistique « Eyo-B » est le meilleur disponible à la diaspora togolaise actuellement. Il est donc fort probable qu’il soit titulaire d’un trophée à ce titre si son art est considéré à sa juste valeur par les promoteurs culturels de son pays.