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Les chroniques d’Amé sont des témoignagnes de faits réels reçus et traités par la célèbre animatrice togolaise Amé Océane CODJIA. Ces histoires souvent intriguantes sucitent beeaucoup de commentaires de la part des internautes.
Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA
Il est toujours délicat de déterminer qui des deux genres, homme et femme est le plus cruel et indifférent. Le degré de cruauté des deux se rivalise, mais pour l’histoire que je vais vous raconter, la femme, la mienne a battu le record. Je vais faire court et vous dire que ma femme et son soi-disant oncle ont berné tout le monde, ma famille, sa famille !
Mon épouse et moi nous sommes mariés légalement il y a un peu plus de deux ans. A ce mariage, a assisté son oncle. Il avait d’ailleurs été la personne clé de toute la cérémonie, car il était le chef de la famille. Il avait été très proche de moi, souriant et trouvant des solutions à chaque problème. Lorsque les autres oncles avaient essayé de me compliquer la tâche, il m’avait protégé et défendu.
J’avais donné une dot de 1 800 000 poussières en lieu et place de 3 000 000. Je le voyais comme un parfait allié, alors chaque weekend j’étais fourré chez lui. Pour moi, Tonton Hubert était l’oncle idéal. Je lui racontais tout sur ma vie de couple. Lorsque tout allait bien, lorsque ça n’allait pas. Il était celui avec qui je communiquais le plus au téléphone. Il semblait tellement connaître sa fille que j’en étais heureux.
Ma femme et moi avions toujours respecté les limites dans notre relation. Nous ne fouillions jamais nos affaires et chacun pouvait mettre un code à son téléphone. En vrai, on s’en foutait un peu, car avant de nous mettre ensemble déjà, nous verrouillions nos téléphones. Ce ne fut qu’une continuité. Un jour fortuitement, alors qu’elle avait oublié de partir avec son téléphone, je fus tenté de jeter un coup d’œil.
Je n’aurais jamais dû ou alors, je dirai que j’ai eu la chance de fouiller dans ce putain de téléphone, car je découvris les infidélités de ma femme. Oui, vous avez bien lu, les infidélités car elle ne me trompait pas qu’avec un seul homme, elle avait plein d’amants : des amis d’école qu’elle retrouvait de temps en temps pour un coup en souvenir de la belle époque comme elle disait dans leurs échanges ; ou pour de l’argent pour ses business comme j’avais lu dans une conversation avec une autorité du pays qui avait conditionné son aide à une partie de jambes en l’air avec elle. Elle s’en était sortie avec 10 millions, mais tenez-vous bien, je lui donnais 300 000 le mois pour ses besoins malgré qu’elle gagne 1 200 000 le mois.
Dès qu’elle le pouvait, elle tirait un coup pour ses marchés publics malgré son travail bien payé dans une grande entreprise de la place. Le plus choquant fut les échanges avec Tonton Hubert. Je ne saurai vous dire pourquoi je fus attiré par cette conversation, mais je l’ouvris quand-même.
Mes yeux tombèrent sur l’appellation « bébé ». Lui, l’appelait « ma fraise ». J’avais lu un bon bout. Ils parlaient de leurs réciproques envies, de leurs ébats sexuels, d’argent, des autres hommes et de moi entre autre parce qu’elle se plaignait que j’étais un homme trop doux et disponible et que des fois, elle avait besoin d’adrénaline, mais que je ne lui en donnais jamais. Lui se proposait et ils couchaient ensemble, mais au-delà du physique, j’avais ressenti une profonde complicité, car il connaissait tous ses secrets. En fait si vous voulez, c’était l’amant parfait.
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Dans les messages, je me rendis compte qu’il fut sa « première fois », en classe de première. Lui était rentré de l’étranger et elle s’en était rapproché comme nièce préférée sans pour autant attirer l’attention de la famille sur cette relation incestueuse. Plus de 12 ans de relation entre cet oncle et sa nièce et il était là comme le père, l’oncle et le confident. Je posai le téléphone, me levai et me servis un verre de liqueur. Cette liqueur, je l’avais toujours trouvée très forte, mais ce jour-là, c’était de l’eau.
De nature vraiment calme, je n’osai faire du bruit. Mais je crois que j’aurais dû casser un truc pour évacuer la rage que j’accumulais dans le ventre. Je laissai le téléphone au même endroit et me rendis au travail mais je fus incapable de me concentrer sur quoi que ce soit.
En réunion, j’avais la tête ailleurs. A la pause, je sortis fumer, chose que j’avais arrêté bien avant mon mariage. À 16 h, j’avais pris ma veste et étais parti m’assoir dans un bar pour boire et fumer. Je voulais me péter les neurones pour ne plus avoir à vivre la suite, car je ne savais pas du tout comment j’allais prendre la suite des évènements. De réflexion en réflexion, une petite voix me dicta de continuer à faire comme de rien et de suivre ma femme lorsqu’elle ira encore voir son oncle.
Ils se voyaient souvent et avant, je ne m’en inquiétais point, mais cette fois-ci, j’allais suivre ma femme pour découvrir. Garder mon calme face à cette femme qui se jouait les saintes sous mon nez les jours suivants fut délicat. Elle remarqua d’ailleurs ma mauvaise humeur et m’en fit la remarque.
Le vendredi vers 17 h, elle m’envoya un message dans lequel elle disait faire un tour en famille et chez tonton Hubert avant de rentrer. Entretemps, j’avais demandé à un jeune de la filer pour moi. Il la suivait matin et soir. Leur destination fut comme je m’en doutais un hôtel vers la sortie de la ville. Un petit coin niché dans le paysage, on n’aurait pas su que c’en était un, car zéro enseigne, zéro lumière, rien. J’y arrivai vers 19h, le jeune me fit comprendre qu’elle y était depuis une heure et qu’à part, elle, il y avait un homme de la soixantaine, cheveux grisâtres qui était rentré aussi dans la cour avec un Pickup. La couleur, c’était bel et bien la voiture d’Hubert.
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Je fis rentrer mon véhicule aussi. Il n’y avait vraiment pas de lumière dans la cour à part de petites ampoules rouges qui identifiaient l’entrée des chambres. C’était clairement une maison de passe. Je restai dans la voiture un petit moment. Le gardien vint me trouver et me demanda à voix basse si je voulais une chambre. Je répondis :
– C’est ma première fois ici, c’est à combien et c’est par où ?
– Ok je vais vous aider, laquelle désirez-vous ? Propre- propre ou vite fait ?
Je fis un sourire parce que je m’attendais à tout sauf à cette réponse-là. Je ne sus quoi répondre, mais sortis un billet de 10 000 et le lui glissa.
– Je veux attendre un peu…
– Ah chef, ça arrive, mais tu ne peux pas te garer dans l’allée, tu vas bloquer les autres voitures. Je peux te trouver un garage où tu vas te garer.
– Ok…
Je me mis sur le côté et au moment de manœuvrer, j’eus envie de ressortir de là, car l’image de cette maison n’était pas adaptée à ma conception de la dignité. Je revins devant la maison et une trentaine de minutes après, je vis sortir la voiture de ma femme, je lançai le plein phare et elle fut obligée de s’arrêter par surprise. Je descendis et marchai jusqu’à sa voiture, elle ouvrit grand les yeux lorsqu’elle me reconnut. Derrière elle, la voiture de son oncle. Ce dernier descendit certainement pour venir voir ce qui n’allait pas et tomba sur moi.
– Raphaël ?
– Oui Hubert, je suis venu voir de mes yeux ce que je soupçonnais déjà. Bonne soirée à vous.
Je remontai dans mon véhicule et roulai jusqu’à la maison. C’était clair, mon mariage avait atteint son déclin, mais cette relation d’inceste était la plus horrible. Ma femme rentra à la maison une heure pratiquement après, le dos voûté, le visage perdu, défait…
– Raphaël, s’il te plaît, laisse-moi t’expliquer…
J’éclatai de rire…
– M’expliquer quoi encore ? Que tu couches avec le petit frère de ton père ? La famille le sait ? Et tous ces marchés que tu obtiens, c’est également en couchant à gauche à droite ?… Regarde-toi… Tu es fière de toi ? Pourquoi t’es-tu mariée alors ?
– Raphaël, pardon, ne dis pas ça, pardonne-moi s’il te plaît…
– Ne me touche pas… Tu es sale et impure, tu me dégoûtes, tu es une pute, suis tellement déçu… Comment n’ai-je pas pu voir ?
Il n’y avait plus rien à faire. Elle m’avait supplié de ne rien dire à personne sur sa relation incestueuse avec son oncle et ce dernier aussi est venu me supplier de ne jamais en parler. C’était dégoûtant. J’avais pris sur moi de ne jamais me mêler de cette histoire, car en parlant, la femme et les enfants de cet homme souffriront, la famille également va se disloquer. C’était un secret très lourd à porter. Je leur demandai d’arrêter définitivement cette abomination… C’était leur parole contre la mienne, mais tant que je sortais de tout ceci, j’étais en paix.
Pour le reste, c’était leur vie…
Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA
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Les 5 rappeurs que je m’apprête à vous citer dans cet article seront les meneurs du jeu en 2022 au Togo. Sans doute les vedettes de l’année prochaine, et je vais vous expliquer exactement pourquoi. Avant tout n’oublier pas de vous abonner et d’activer la cloche des notifications pour être les premiers au courant des nouvelles du show-business africain.
Nous sommes dans le dernier virage de l’année 2021 et le bilan du hip-hop togolais affiche ceux qui ont fait leurs preuves tout au long de l’année malgré la pression de la Covid-19 sur les activités culturelles au Togo. Ils sont super nombreux à s’intéresser au hip-hop togolais, mais très peu à être productif. Outre le manque de créativité, la productivité est un problème sérieux dans le hip-hop togolais, et souvent ces rappeurs s’expliquent par le manque de moyens ou le manque de soutien de la part du public togolais.
Bien sûr que toutes ces explications ne sont qu’une façon de couvrir leur paresse, vu que juste à côté, le rap ivoire ne souffre pas à la recherche de bons clips ou du soutien populaire avant d’enchainer des inspirations qui finissent souvent par stimuler l’attention et le soutien des mélomanes. Le rap ivoire s’impose dans la sous-région sur la base des inspirations freestyles qui ont souvent une certaine authenticité qui accroche dès la première écoute. Mais ça, c’est un autre débat qu’on fera ben plus tard.
En 2021 au Togo, ceux qui ont réussi à faire quelques choses pour se révéler ou pour maintenir leur niveau feront la pluie et le beau temps en 2022 (si Dieu et Mark Zuckerberg le permette). Voici 5 noms à garder en vue.
- Tazo Piikachu
Ce jeune rappeur, connu pour ses freestyles, a fait son entrée officielle dans le rap game en cette période pandémique avec un single qui montre clairement sa soif de faire du rap togolais autrement. Sans doute, l’année 2022 sera une occasion de plus qu’il exploitera pour donner le maximum de lui-même, afin d’impacter un peu plus le Hip-Hop 228.
- Baggio
On parle d’un talent déterminé a marqué sa génération et qui ne recule devant rien. Baggio qui se surnomme « Le Male » fera surement mal en 2022. Le long de l’année 2021, il ne s’est pas reposer. Malgré que la situation exige l’abandon, Baggio a fait tout pour maintenir son niveau dans le game. À noter qu’il était sur la voie de confirmer sa notoriété dans le rap 228 avant l’arrivée de la Covid-19 qui a tout ralenti. Baggio possède un flow et une rage qui excite le mood. Il sera parmi les meneurs de l’année 2022.
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- Yaovi Ketheti
C’est une légende du Hip-Hop qui ne perd jamais l’inspiration. Chaque année Yaovi Ketheti crée toujours l’attention à travers un projet spécial. C’est un pur produit du rap togolais. Il est authentique du flow au texte et sa vibe est très contagieuse. Yaovi Ketheti est comme un Américain, d’où son surnom Voganrician ou Togo bé Tupac. Il ne s’éteint jamais. Son nom reste toujours dans la nouvelle génération et il l’assume chaque année. Yaovi Ketheti fait partie des meneurs de l’année 2022 au Togo.
- King Kuame
Le jeune rappeur King Kuame qui s’est autoproclamé le roi de la street togolaise fait sensation avec un flow atypique. Son entrée dans le jeu à travers une signature dans un label de confiance tel que Dream Recordz est une marque de détermination vis-à-vis du travail bien fait qu’on attend de tous dans le milieu. Le label est dirigé par l’un des meilleurs producteurs togolais du nom de Kang The Dreama qui n’est pas à ses débuts dans la musique, ce qui en clair signifie que l’année 2022 sera pour eux une année de démonstration. King Kuame fait partie des meneurs de l’année 2022 au Togo.
- Ghettovi et Writing
Ils sont aujourd’hui des valeurs plus que sure pour le Hip-hop 228. Ils ont trouvé la formule gagnate pour faire la une à tout moment, et ils sont déterminés à porter le flambeau du Hip-Hop togolais. Ils sont les nouveaux rois du jeu, ce qui signifie automatiquement qu’ils ne vont pas se laisser abattre par ces jeunes cités ci-dessus qui recherchent aussi activement la place du numéro 1. Ghettovi et son fidèle ami Writing seront les principaux meneurs du hip-hop togolais en 2022.
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Les chroniques d’Amé sont des témoignagnes de faits réels reçus et traités par la célèbre animatrice togolaise Amé Océane CODJIA. Ces histoires souvent intriguantes sucitent beeaucoup de commentaires de la part des internautes.
Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA
Je me plaisais dans cette vie jusqu’au jour où je l’ai vu traiter sa femme comme une reine et moi comme une merde l’heure d’après. Je n’étais qu’une « escorte », je vais le dire ainsi car le terme « prostitué » est rabaissant. J’avais commencé à me mettre à la disposition des hommes riches et de pouvoir à l’âge de 19 ans. Dans mon université, j’avais des camarades qui avaient bien réussi dans le domaine. Elles disposaient d’absolument tout ; alors j’ai eu moi aussi l’envie de m’y mettre.
Ce n’était pas toujours facile, non ce n’était jamais facile car il fallait fermer les yeux sur les pires imperfections et atrocités pour de l’argent. En une nuit, je pouvais gagner jusqu’à deux millions car ces hommes qui voulaient de moi, me payaient l’heure. Pour la plupart, c’était des étrangers venus au pays pour des séminaires ou d’autres sortes d’activités, mais ils étaient toujours, soit des diplomates ou des hommes politiques.
Pour y exceller, il fallait à un moment donné se libérer de toute convention ou bonne conscience et se laisser aller au plaisir charnel et à celui du bruit crépitant de billets de banque. En même temps, n’était pas escorte qui voulait, mais des filles hyper soignées et agréables sur tous les plans. Vous comprendrez donc qu’une grande partie de ce que je gagnais était réinvesti dans mon apparence physique.
A force de rencontrer du beau monde, j’avais fini par me faire un bon carnet d’adresses. Mais c’est au cours d’une soirée organisée par les autorités du pays que je rencontrai cet homme. J’étais toujours invitée à ces soirées car il y avait une liste d’escortes qui devait y être pour satisfaire ces hommes et femmes, oui femmes parce qu’il y avait aussi des lesbiennes.
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Au cours de la soirée, un homme en veste s’était avancé jusqu’à moi et m’avait demandé de le suivre. Dans ce métier, il ne fallait pas poser de question mais suivre simplement les instructions. La discrétion était de mise. Je me levai et le suivis jusqu’aux ascenseurs puis, devant la porte d’une suite présidentielle car la soirée se déroulait dans un grand hôtel. L’homme me fit entrer, m’installa dans le salon, me servit du champagne et s’éclipsa.
Dans la pièce d’à côté, j’entendais un homme parler au téléphone. Il avait une voix très calme, douce mais très ferme. Une vingtaine de minutes après, l’homme se présenta devant moi. Sincèrement, jamais je n’avais croisé d’homme aussi charmant et soigné. Il était grand, avec des traits magnifiques. Il sentait bon et avait de si belles manières.
Il s’assit en face de moi et me demanda si je ne désirais rien d’autre à part ma coupe de champagne. Je répondis non. Il me posa des questions comme, comment je m’appelais, ce que je faisais dans la vie… Habituellement, très peu d’hommes s’intéressent à ces choses. Ce qu’ils veulent, c’est juste aller à l’essentiel. Nous avions discuté une trentaine de minutes puis il m’avait remis une enveloppe et m’avait invité à revenir le lendemain à la même heure.
Le lendemain à ma grande surprise, ce fut un homme qui m’appela en son nom et m’indiqua une adresse où me rendre. Une fois à l’adresse indiquée, je fus accueillie par un expatrié. Ce dernier ne discuta même pas. Il m’accueillit dans le jardin et me demanda de le suivre jusque dans une chambre.
Une fois la porte fermée, il me remit une enveloppe et me demanda de me mettre à l’aise. Se mettre à l’aise était un code pour dire de me mettre en condition pour lui. Une heure après, j’étais dans un taxi, direction maison avec des pensées pleines la tête.
« Qui était cet homme ? Et pourquoi m’avait-il envoyée vers un autre et pas lui-même ? ».
Après cette nuit, je n’avais plus eu de ses nouvelles. Pratiquement un mois après, je reçus un appel et c’était lui à l’autre bout du fil.
– Mlle, vous allez bien ?
– Bonsoir Monsieur, je vais bien merci beaucoup.
– Parfait. J’aurais besoin de vos services ce week-end. Je serai de passage dans votre ville et je serai heureux de vous revoir.
– Sans problème, je me rendrai disponible.
– Super. A bientôt alors….
J’avais été très surprise qu’il m’ait appelée lui-même mais le numéro était juste privé. Cet homme, jamais ne m’avait laissé son numéro de téléphone. Cette fois-ci, lorsque je le revis, ce fut dans une autre 5 étoiles, une vaste suite. Là encore, Rien. Nous avions discuté, il m’avait posé des questions sur mes projets, mes études et au bout d’une heure, il m’avait demandé si je pouvais lui masser le dos parce qu’il ressentait souvent une douleur à cet endroit précis.
C’était la toute première fois que je le voyais torse nu et en plus du charme, il avait du muscle. Je lui avais massé son dos et après, il s’était rhabillé et m’avait remis une enveloppe pour mon transport. Voilà, il ne s’était encore rien passé cette fois encore. Je le trouvais si étrange cet homme. Il était d’une douceur extraordinaire mais trouvait le juste milieu pour être ferme et froid. Après ces épisodes, je fus souvent recontactée par ses hommes de main pour satisfaire ses amis. Plusieurs. Je ne me plaignais pas, je faisais mon boulot et empochait mon argent. Mais je n’arrivais pas à oublier cet homme. Il m’intriguait tellement.
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A chaque fois qu’il revenait au pays, il cherchait à me rencontrer juste pour parler et après son départ, je redevenais la prostituée qu’il plaçait à ses amis. Un soir, alors que j’étais chez moi à la maison, quelqu’un sonna à ma porte. C’était un visage déjà vu quelque part. Lorsqu’il se présenta, il ajouta :
– Monsieur veut vous voir, il est dans la voiture dehors.
Mon cœur fit un bond. Monsieur, je savais qui s’était mais comment connaissait-il chez moi et que venait-il y faire ? Intriguée, je sortis et marchai à la suite de cet homme qui ouvra la portière pour que je m’installe sur le siège arrière. C’était une voiture de luxe jamais vu pour moi.
L’intérieur était froide et acceuillante de parfum de luxe. Il y était bel et bien, assis à l’extrémité, une tablette en main. Il était vêtu d’un costume sur mesure taillé dans la plus belle des perfections. J’avais regardé chaque petit détail jusqu’au solitaire qu’il avait au doigt. Le chauffeur descendit du véhicule et referma sur nous.
Il resta concentré sur l’écran quelques instants puis posa l’appareil et se tourna vers moi avec un sourire.
– Alors vous allez bien ?
– Je me porte assez bien oui, mais que faites-vous ici et comment connaissez-vous ma maison ?
– Ce n’est pas compliqué ça, qui cherche trouve… Vous êtes plus belle sans maquillage je trouve… Même très belle…
Ce compliment me fit honte, je n’avais qu’un petit chignon et mon sourire pour tout maquillage.
– Je peux vous aider pour quelque chose ?
– Euh, oui, j’en suis sûre. J’aurais besoin que vous m’accompagniez à ma villa. Je n’ai pas très envie de rester seul ce soir. Pourriez-vous venir ?
– J’avoue que je ne me suis point préparée à sortir ce soir…
– Considérez cela comme du travail, vous serez payée pour absolument.
– Mais je dois me faire belle…
– Non ! Ne touchez à rien, restez exactement tel que vous êtes. Vous êtes une très belle femme ainsi et je préfère le naturel. Si vous êtes d’accord, je vous laisse aller chercher votre sac et on y va.
Quelques minutes après, j’étais dans une vaste mais gigantesque villa avec piscine, terrain de tennis et jardin à perte de vue. Jamais je n’avais vu une maison aussi belle. C’était une résidence privée. Il me demanda de le suivre et m’installa dans un salon à l’intérieur d’un autre salon. Cette demeure respirait le luxe.
Il revint vêtu de vêtements plus légers, une chemise en lin. Il avait tellement de belles manières cet homme. Il m’invita à table. Nous avions dîné, parlé de tout et rien, il était classique, il m’avait parlé de ses goûts musicaux, des animaux, et un peu de son travail sans rentrer dans les détails ni me dévoiler qui il était vraiment. Tard dans la nuit, il me fit visiter une chambre.
– Vous allez dormir ici. Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas dérangée…
– J’ai une question… Si vous me le permettez…
– Oui dites-moi…
– Ça me dérange un peu mais je suis tout autant intriguée. A chaque fois que vous me voyez, vous me payez sans me toucher… Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi ne pas prendre ce pourquoi vous me payez et pourquoi m’envoyez vers vos amis ?
Il garda le silence, me fixa un moment puis me passa une main contre le bras et me souhaita une bonne nuit. Je ne fermai pas l’œil de la nuit, de peur d’être dans les mailles d’un ritualiste. Je trouvai le sommeil vers 5 heures du matin mais à 7heures déjà, j’entendais du bruit. Je sortis du lit, me rendis à la douche et descendis au salon. Je le trouvai dos tourné devant le lave-vaisselle ? Apparemment, il faisait la cuisine. Sentant ma présence, il se tourna vers moi.
– Bien dormi ? Vous prenez vos œufs comment ?
– Bonjour, répondis-je d’une petite voix… Vous êtes très matinal…
– Oui en effet ; j’aime ces matins calmes où je peux me faire plaisir…
Nous avions déjeuné dans le calme, il avait lu la pile de journaux posée sur la table basse puis s’était reconcentré sur moi.
– Venez vers moi… (En tapotant le côté vide du fauteuil…).
Il me regardait subitement avec envie. Je sentais ses yeux se poser sur mes moindres détails. J’avais une seule envie, qu’il m’embrasse et c’est ce qu’il fit. Je fondis comme une glace. Je m’abandonnai à lui, je le désirais et je n’avais pas envie de réfléchir à la suite. Pour une fois, je ne voulais pas voir l’homme que j’avais en face de moi comme un client mais comme un homme, un amoureux, une personne sensuelle.
Le baiser fut si vrai qu’on aurait cru qu’il était amoureux de moi ; mais soudain il me repoussa vivement, se mit debout et m’invita à ranger mes affaires et à rentrer chez moi.
– Le chauffeur va vous raccompagner. Merci d’être venue. Prenez soin de vous.
Sur ces mots, il s’éclipsa. Je ne le revis pas avant de quitter la maison et dans une enveloppe sur le siège arrière, exactement là –où il était assis la veille, 1500 Euros… Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela.
– le chauffeur va vous raccompagner. Merci d’être venue. Prenez soin de vous.
Sur ces mots, il s’éclipsa.
Je ne le revis pas jusqu’à ce que je ne quitte la maison et dans une enveloppe sur le siège arrière, exactement là où il était assis la veille, 1500 Euros… Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela. Les semaines d’après, je fus encore contactée pour des soirées… J’étais juste la jolie escorte comme toujours mais je n’arrivais pas à penser à un autre homme que lui. Je devenais amoureuse et dépendante de lui. Dès que je voyais un numéro privé sur mon téléphone, je sursautais mais ce n’était pas lui.
Au cours d’une grande soirée de clôture d’un forum, soirée à laquelle j’avais été admise comme escorte et hôtesse, il se passa quelque chose qui me marqua à jamais.
J’acceuillais les invités lorsqu’un homme et une femme avancèrent vers moi. Je le reconnus aussitôt et mon cœur cogna fort. La femme était accrochée à son bras et sourait à tous. Elle était tellement belle, grande et rafinée. On aurait dit une reine de beauté mais la particularité, elle cachait presque une grossesse sous sa petite robe rouge qui épousait à perfection son teint d’un noir ébène. C’était une déesse.
Arrivés à ma hauteur, je leur avais souhaité la bienvenue et leur avais tendu une brochure mais Dieu sait que je tremblais de toutes mes forces. Ma gorge nouée, j’avais juste envie de pleurer. C’était ça la leçon de vie. Il venait de me dépasser comme une vulgaire personne et présentait sa femme si parfaite à tout le monde…
Je ressentis un pincement fort au cœur. Je compris… Voir un homme que je trouvais si parfait, avec une autre femme qu’il adulait autant et qu’il présentait à tous comme son épouse, la mère de ses enfants, sa partenaire et amour, me brisa le cœur.
Ne méritais-je pas moi aussi ces honneurs ? Devrais-je être juste la fille qu’on paie pour coucher avec ? Et cela jusqu’à quand ? Non, il n’y avait point de respect dans cette vie. C’était de la prostitution claire et nette.
J’en avais vu, j’en avais vécu des choses dégoûtantes pour de l’argent et cet argent pour lequel je perdais ma dignité ne me l’avait jamais apporté. Cet homme ne m’avait accordé aucun regard au cours de cette soirée. J’avais été placée à un homme, je m’excusai pour des maux de tête et rentrai pleurer toutes les larmes de mon corps.
C’était le traitement de trop. Je ne sais pas si je devais lui en vouloir ou m’en vouloir à moi-même mais une chose était certaine, je voulais que ça s’arrête. Je me rappelais du baiser et je me disais qu’il ressentait peut-être quelque chose pour moi… Pour cela, je devais travailler ma personne afin de devenir la femme respectable et pleine de qualités qu’un homme aurait eu de la fierté à présenter.
Voilà comment je suis sortie de la prostitution. Vous allez me demander si j’avais revu cet homme, oui je l’ai revu, l’année suivante. Plusieurs fois, il avait essayé de me placer encore à ses amis mais j’avais catégoriquement refusé. Ces refus l’ont peut-être intrigué. Il avait débarqué à la maison chez moi et m’avait demandé ce que je devenais. Jeune femme chef d’entreprise, j’avais repris mes études en cours du soir et avais totalement raccroché avec ma vie d’avant.
Il avait souri et m’avait remis sa carte de visite et son numéro privé. C’était la première fois qu’il me donnait ses vrais contacts.
– Fais-moi signe si tu as besoin de n’importe quoi.
Voilà comment cet homme a fini par devenir mon mentor en entrepreneuriat et mon grand ami et frère.
À ma question de savoir pourquoi il me plaçait à d’autres hommes et pas lui, il m’avait répondu ceci:
– À un moment de ma vie, je croyais ne jamais être capable de poser les yeux sur une autre femme mais tu avais tout changé. Dès le premier jour je t’ai remarquée et j’ai demandé toutes les informations sur toi. J’ai su quel travail tu faisais… Je voulais abandonner mais quelque chose m’encouragea à rester là et à te suivre. Je dirai que tu m’as rendu service parce que si tu avais refoulé ces hommes qui voulaient coucher avec toi, je t’aurais aimée à la folie. Mais coucher avec nos partenaires, c’était un piège. Je voulais voir si tu refuserais de coucher encore avec l’un d’eux. Tu n’avais jamais refusé et à chaque fois que tu acceptais, mon amour se transformait en pitié . Je voulais t’aider à sorir de cette vie. Tu merites tellement mieux. De plus je suis un homme amoureux de sa femme. Et grâce à toi je suis resté FOCUS dans mon couple.
Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA